Qu’est ce que c’est

La transition énergétique constitue le passage d’une économie fondée sur des sources d’énergies, fossiles, bon marchés, fortement émettrices de gaz à effet de serre, vers un « mix énergétique », alimenté par des énergies renouvelables et dont l’architecture organisationnelle reste à inventer.

Les impératifs concrets de la transition énergétique

1. La faisabilité technique

qui ne peut être validée qu’après une phase d’expérimentation, dans certains cas elle peut prendre plusieurs dizaines d’années (surgénération qui date des années 1940).

2. La viabilité commerciale

qui dépendra de la rentabilité de la filière.

3. Une énergie dont l’origine est renouvelable

est à privilégier, ou dont l’épuisement des réserves reste très éloigné dans le temps (200 ans de charbon propre avec captage du CO2), ce qui sécurise d’autant les approvisionnements.

4. L’ordre de grandeur

qui définit si la technique peut répondre quantitativement aux besoins de la population (infrastructures comprises : réseau recharge véhicules électriques par exemple…)

5. La date de mise en service

dans la mesure où, sur un certain nombre de techniques, on prévoit une fin d’expérimentation dans 20 ou 30 ans (certaines applications de l’hydrogène).

6. Le facteur temps

dont il faut impérativement tenir compte. En effet, on voit déjà les effets de la stagnation de l’offre sur l’augmentation du prix du baril qui a eu lieu au premier semestre 2008, on imagine donc sans peine les effets d’une baisse de la production sur : la hausse du prix du brut, l’économie en général, et les dégâts sociaux qui en découleraient.
Selon la loi de Mac Namara, évoquée par Jean Laherrère, les prévisions de coût et de délais sont toujours largement dépassées (exploitation pétrole mer du Nord, construction Eurotunnel, etc.).
Les perspectives lointaines d’un certain nombre de techniques rendent donc douteuses les prévisions de coûts et de dates, surtout dans le cas d’une économie atrophiée.
On pourrait même ajouter que l’incertitude croît en fonction de l’éloignement prévisionnel de la mise en exploitation.

7. La capacité d’innovation et de créativité

, car si l’on veut être tout à fait objectif, il ne faut pas non plus occulter cette réalité. La première usine au monde de fabrication de biocarburants à base d’algues en est un bon exemple.

Il est donc impératif de donner à un tel enjeu des moyens massifs. Et concernant le temps, une durée de 30 ans paraît un ordre de grandeur acceptable.Ce qui conduit à évoquer la période 2010-2040.

Et enfin, si tant est que nous arrivions à assurer la transition énergétique dont nous avons besoin, il faudra également penser à la maintenance et au renouvellement des appareils.

Ce qui fonctionne déjà :

  • Efficacité énergétique (économies, éco-construction)
  • Hydroélectricité
  • Solaire  : photovoltaïque et thermique
  • Eolien : terrestre et off-shore
  • Biocarburants (bilan contesté 1° génération)
  • Biomassse : bois, résidus, déchets
  • Géothermie
  • Cogénération : peut produire simultanément électricité et chaleur
  • Nucléaire: U235 ou EPR
  • Voiture : hybride ou électrique

Ce qui est en cours d’expérimentation, et dont on espère que cela fonctionnera d’ici 2040-2050 :

  • Biocarburant 2° génération : filière ligno-cellulosique
  • Biocarburant à base d’algues (potentiel très important, mais transformation complexe).
  • Pile à combustible (pour l’aspect industriel)
  • Hydrogène embarqué : voiture, bus, bateau, avion
  • Captage C02 des combustibles fossiles
  • Surgénération : U238
  • Hydrolienne, etc.