Contribuer au SCoT : Agro-écologie péri-urbaine

Contact : Malka TOPOL / malka.topol@gmail.com / 06 24 55 56 96
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I. Agroécologie péri-urbaine : vers plus d’auto suffisance alimentaire

Encourager et favoriser le développement des filières courtes alimentaires: agriculture périurbaine assurant une production de proximité et de qualité à destination des centres urbains et des centres bourgs. (NDLR: le SCoT reconnaît 2 centres urbains: Rouen Elbeuf; de +, le pluriel ouvre sur une vision + multipolaire ou générale du propos)

Mettre la politique foncière en cohérence avec cet objectif : les terres agricoles doivent être préservées ; les friches périurbaines non polluées doivent être réhabilitées en vue de cet usage agricole ou maraîcher. La  CREA doit pouvoir éviter la disparition des vestiges de notre patrimoine rural local, telle la ferme des Bouillons à Mont-Saint-Aignan.

Etudier dès maintenant la faisabilité d’une ceinture vivrière à vocation maraîchère autour du centre urbain. Une telle étude a déjà été menée autour de la ville Rennes par l’Agro Campus de l’Ouest.

Soutenir l’installation des jeunes maraîchers : aide à l’acquisition de terrain, aide à la transmission, collaboration étroite avec les communes rurales et les centres bourgs, incitation à une réelle agro-écologie inspirée de l’agriculture bio et de la permaculture.

Retombées positives :
– Economies d’énergie : réduction du fret à l’échelle nationale ; chaîne du froid raccourcie ;
atténuation des émissions de GES
– Préservation de la qualité des eaux du bassin versant périurbain
– Création d’emplois locaux, non délocalisables et accessibles à tous
– Développement de nouvelles formations et filières locales
– Image du territoire : agriculture durable valorisante
– Rôle pédagogique / éducation à l’environnement
– Réduction de la délinquance  (cf. Todmorden au Royaume-Uni)
– Santé publique : impact positif sur la santé  pour les agriculteurs (statistiques MSA) et les consommateurs;
lutte contre l’obésité et les maladies cardio-vasculaires.

Que dit le PADD ?

page 16 :  Promouvoir un développement industriel durable, conforter l’excellence logistique et portuaire
L’industrie est un secteur puissant du territoire, même si les difficultés actuelles ont aggravé le risque de désindustrialisation, auquel le territoire est particulièrement exposé. Face à cette menace, une activité diversifiée, une importante présence d’ouvriers et de techniciens qualifiés, la présence de grandes entreprises (comme Renault à Cléon, Flexi France au Trait, GSK à Notre-Dame-de-Bondeville…) représentant les grandes filières économiques du territoire (automobile, aérospatiale, chimie-pétrochimie, papier, transformation des métaux, construction, pharmacie et chimie fine et industrie agro-alimentaire)

page 17 :
La plateforme industrielle rouennaise s’appuie en premier lieu sur le Grand Port Maritime de Rouen (GPMR). Premier port français pour l’exportation dans l’agroalimentaire, l’agro-industrie et les produits papetiers et forestiers, premier port européen pour l’exportation de céréales, …. optimiser son accessibilité.

Page 19 : Renforcer les grandes filières de l’agriculture et leur ancrage sur le territoire
La filière agricole (qui occupe un tiers du territoire) est globalement dynamique ; elle s’appuie principalement sur l’élevage et la céréaliculture. L’agglomération concentre un nombre important d’industries agroalimentaires, de structures de transformation ou d’équipements. Cependant, l’importance de ce secteur est surtout portée par la transformation de produits exportés par le Grand Port Maritime de Rouen.

Page 29 : Protéger et valoriser les espaces agricoles et forestiers

Le SCoT identifie de nombreux axes pour valoriser les ressources naturelles renouvelables du territoire :

  • protection et valorisation des espaces agricoles et forestiers, dont le territoire de la CREA est riche
  • promotion d’une agriculture et d’une sylviculture véritable partenaires du développement durable ;
  • encouragement aux productions locales (productions alimentaires, matériaux de construction, énergies renouvelables) pour faire face à une demande croissante.

Par quels moyens protéger l’agriculture et la sylviculture, soutenir leur viabilité sur le long terme ? Le SCOT met l’accent sur la préservation de la fonctionnalité d’espaces économiquement compétitifs (dans un secteur ouvert à une concurrence européenne et mondiale), en préservant des entités agricoles suffisamment vastes pour le développement de l’agriculture locale. L’accessibilité des exploitations forestières et agricoles devra faire l’objet d’une attention particulière afin de garantir la « vivabilité » et la viabilité économique. Il prévoit en outre que soient déterminées des limites pérennes à l’extension du développement urbain et définis les objectifs de réduction de consommation de ces espaces : le choix d’implantation de zones urbanisées et des infrastructures devra éviter la déstructuration et le morcellement du parcellaire agricole.

 Questions et remarques sur le PADD

L’argumentaire du SCoT est intégralement fondé sur la plus value agricole, des marchés, de l’exportation…

Le lien entre agriculture et emploi n’est pas fait : dernier paragraphe sur les filières courtes page 19 où il est question « d’entreprises agro-alimentaires ». ok pour structurer l’approvisionnement (rôle des AMAP, d’Interbio..) mais est-ce que le choix de nouvelles entreprises agro-alimentaires est vraiment pertinent ? Combien d’emplois sont créés (ou plutôt détruits) ?

Quelles aides pour les entreprises artisanales / les maraîchers ? Quels moyens alloués aux entreprises artisanales, au regard des aides apportées aux entreprises agro-alimentaires ? Nécessité d’une plus grande transparence et le suivi des indicateurs

« Encourager les agriculteurs à adopter des pratiques respecteuses » page 29 : comment ? Quelles contraintes réglementaires ?

Quid sur l’agriculture péri-urbaine ?  Pour endiguer l’étalement urbain.

Quid de l’auto-suffisance alimentaire face au prix du baril de pétrole qui va inexorablement augmenter?

Lien à faire avec la Mobilité (transports de marchandises), et la Gestion de l’Eau