Pourquoi les platanes de Waddington n’auraient-ils jamais dû être abattus ?

La Mairie de Rouen a décidé de faire abattre une cinquantaine d’arbres sur les 90 plantés sur le Boulevard Émile Duchemin, entre le Hangar 23 et le Musée Maritime de Rouen, pour faciliter l’accueil de la prochaine Foire Saint-Romain.

Dès lors que l’information nous a été transmise (le 3 juillet), nous avons mis tout en œuvre pour dissuader la Mairie de détruire ces magnifiques centenaires, rescapés des bombardements de 1944 et constituant l’unique alignement arboré des 5 km de quais bas de la rive-droite.

Mais, malgré la force de nos arguments naturalistes et juridiques, et le soutien spontané de plus de 7000 citoyens (signatures à l’appui)  la municipalité n’est pas revenue un instant sur sa décision. La concertation très largement demandée pour trouver une solution permettant à la Foire et aux arbres de cohabiter, a été purement et simplement refusée. Un abattage prémédité, dissimulé des rouennais et expédié en quelques heures.

Une question se pose : comment peut-on nier à ce point le rôle des grands arbres dans une ville aussi minérale et polluée que Rouen (filtration de l’air, absorption du CO2, lutte contre les ilots de chaleur, cadre de vie…) et décider d’un tel abattage, alors qu’il y a trois mois à peine, notre ville signait, sous l’égide du célèbre biologiste Francis HALLE, la Charte de l’arbre urbain ?

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Comment une Ville signataire de la « Convention des Maires », dotée d’un Agenda 21 local et engagée dans le processus de labellisation Cit’ergie, appellation française du label European Energy Award, gage de l’élaboration d’une politique énergétique et climatique adaptée, exemplaire et efficace à long terme, peut-elle détruire, année après année, ses derniers puits de carbone et espace de biodiversité ?