Péril sur les Mobilités douces à Rouen

Depuis plusieurs mois, Effet de Serre toi-même ! observe une dégradation inquiétante et inédite des politiques publiques et, plus encore, du regard sur le vélo des collectivités locales.

Le Plan de déplacement urbain de la CREA, mis en cause par la Cour régionale des Comptes, n’accorde pas toute la place qui lui revient à ce mode de transport. La suppression de l’offre location longue et moyenne durée de vélo, Vélo’r, l’automne dernier a donné à voir que l’agglomération considère comme une charge excessive l’aide à l’acquisition de vélos à assistance électrique (VAE) pour ne prendre que cet exemple.

Depuis quelques mois, les tensions sont évidentes au coeur de l’agglomération entre les cyclistes, les piétons, les voitures et les conducteurs de bus. Au prétexte de sensibilisation, les usagers du vélo ont été l’objet d’une l’intransigeance nouvelle des services de police.

Les grands projets d’aménagement présenté au public par la Métropole au cours des derniers mois n’accordent pas la place qu’impose la réduction des émissions des effets de serre, objectif de la Conférence internationale sur le Climat (COP 21).
Hier, mercredi 13 mai, de curieux logos sont apparus sur les voies TEOR du centre-ville de Rouen, mettant à mal les promesses de concertations des collectivités locales. Effet de Serre ! s’indigne de ces « cibles » peintes sur la chaussée que d’aucuns peuvent lire comme une stigmatisation des cyclistes.

D’autres possibilités se présentaient à la collectivité responsable de la voirie. Des possibilités qui donnent à voir une bienveillance vis-à-vis des cyclistes et favorisent le report modal vers les mobilités douces. Cela passe notamment par une réaffectation de la voie voiture de l’axe Général Leclerc pour les vélos.

Ces marques sont inacceptables et nous attendons de la Métropole qu’une réelle concertation soit initiée avec les associations de protection de la Nature et de l’environnement et les associations de cyclistes pour envisager une autre politique du vélo dans la plus grande agglomération de Normandie.

Comme le donne à voir ce document établi par le club des villes & territoires cyclables, « l’avenir a besoin du vélo ! »